Aujourd’hui, c’était journée de mobilisation dans notre secteur du médico-social. Qui dit appel à mobilisation dit également boulot des équipes syndicales pour préparer l’évènement (sauf quand on est la CGT et que de son perchoir de Montreuil on balance des dates au hasard). Et parfois, sans être ridicule, on se rate. C’est le cas aujourd’hui.
Dans le Morbihan, on bosse en intersyndicale Sud santé sociaux, CGT Santé action sociale et FO action sociale. Elle fonctionne bien, on est raccord sur la grosse majorité des points et on est dans une vrai volonté de construire collectivement notre lutte. Ça passe par des manifs mais aussi par des réunions ouvertes pour discuter entre collègues de différentes boites de nos problèmes de terrain, de la diffusion d’information, des collages, etc. Avec des résultats : de belles mobilisations sur du sectorielles, et un beau cortège à la manif interpro du 29 septembre, du jamais vu pour la branche à Lorient. Tout ça reposes sur beaucoup de communication entre nous, par mail ou téléphone et de la bonne volonté des quelques camarades qui prennent en main une partie du taf. Ce jour pourtant, ça a coincé. Tout part des Rencontres nationales du travail social en lutte, collectif d’organisations et d’individus qui construisent ensemble et initient les mouvements massifs du secteur, dont la date du 29 novembre. L’information circule au sein de Sud santé sociaux, je la diffuse à ma section et aux collègues de mon asso, supposant qu’elle est connue des camarades CGT et FO. Erreur, ce n’est pas le cas, et ce n’est que 5 jours avant la date que je les contacte pour organiser la manif. Trop tard pour initier quelque chose chez eux, d’autant que légalement il faut déposer les parcours de manif une semaine à l’avance à la préfecture. Avec les collègues de mon asso, on se retrouve donc isolé, seuls à avoir communiqué. Ça nous prendra 48h pour nous décider au sein de la section syndicale : d’un rassemblement devant la sous-préfecture, on se tourne finalement vers un pique-nique devant la DG pour une heure (par un super temps par ailleurs), sur le temps de midi, avec qui veut fait grève, ou ne le fait pas, c’est au choix (le mien sera pour le principe : 1/4 d’heure). J’avais un peu peur, mais on se retrouve à une petite quarantaine à échanger (ça fait un peu heure d’info syndicale). Dans la continuité pour l’asso des dernières grèves, plutôt positif à notre niveau.
Tout ça pour dire que, noyé par le travail, une info qui me paraissait connue de toustes ne l’est pas et a un peu casser la dynamique. Pour pallier à ça, on prévoit une table ronde bientôt en intersyndicale et à destination de tous nos collègues. La lutte c’est comme pour tout, l’une des clés reste la communication. Mais comme il y en aura d’autres, on aura l’occasion de faire mieux la prochaine fois.