Vie de DS : les entretiens préalable

Après un 1er point d’étape à 3 mois, je n’ai pas grand chose à ajouter sur le contexte. Je vais plutôt m’arrêter sur deux évènements, deux entretiens préalables : le 1er pour rupture conventionnelle, le 2nd avant sanction disciplinaire.

J’ai bien participé à mon 1er entretien préalable comme annoncé dans le billet à 3 mois. C’était pour rupture conventionnelle, et ça a été plutôt simple à obtenir. Mais qui dit simple dit souvent qu’il y a un loup. Une personne avait été embauché pour être mise à disposition d’une autre asso. Mais la mission et la relation avec la hiérarchie s’est très mal passée. Le directeur de l’asso où était postée lae collègue semblait avoir des comportements orduriers, avec une absence totale de réaction de mon asso, son employeur. Le contrat de mise à disposition devait être revu courant janvier et il était hors de question pour lae collègue de continuer dans de telles conditions. Obtenir la rupture conventionnelle est donc une victoire pour iel, mais syndicalement on peut se poser la question. D’abord, l’association n’accordait plus de rupture depuis 1 an 1/2 (une quinzaine aurait été refusé sur la période) pour des raisons économiques et morales (selon elle). Puis, les manquements lourds de l’employeur vis à vis de la santé et la sécurité au travail n’auront pas de suite. Enfin la dimension stratégique, avec les mauvais termes dans le partenariat entre les assos parties prenantes. La mise à disposition allait de toute façon s’arrêter, aucune des parties ne souhaitant continuer après janvier. Ce qui veut dire que lae collègue aurait subit une procédure de licenciement économique, qui est plus avantageux que la rupture conventionnelle. Quand je disais qu’il y avait un loup, il est là : l’asso s’est empressée d’accorder la rupture, lui coûtant moins cher que le licenciement. C’est donc pour moi une victoire en demi teinte.

J’ai également participé à mon 1er entretien préalable avant sanction disciplinaire. La lettre avec accusé de réception a été présenté le 26 décembre à la personne, avec convocation pour le 5 janvier. Un joyeux noël et une bonne année de la part de l’association. J’ai été prévenu pendant mes congés, devant les mettre en suspens le temps de me préparer. La procédure est lunaire, entre réunion de recadrage au niveau du service, et en individuel pour lae collègue où aucune émotion ne doit transparaitre (pas même non verbale sous peine de remarque de la part de la directrice). Rien n’est dit sur les raisons qui poussent la direction à agir de la sorte. Le service serait “irrespectueux”, il faut que “les comportements cessent immédiatement” sans que jamais des propos ou comportements soient donnés en exemple. La procédure de sanction disciplinaire se base sur une phrase, une seule, de lae collègue à la directrice qui questionne de façon légèrement ironique la transmission de ses données personnelles à un tier. Pour donner un peu de contexte, lae collègue fait l’objet d’une plainte d’une personne de l’entourage d’un usager. La police a contacté par téléphone l’asso pour demander les coordonnées perso, qui ont été donné par la directrice. Cette dernière se dit remise en cause dans sa fonction par la formulation employée par lae collègue. Il n’y a aucune insulte, à peine un jugement. Je soupçonne surtout ici un problème d’égo et une bonne occasion de mettre un gros coup de pression au service qui est en crise avec sa hiérarchie. Tout en se posant la question de la légalité de donner par téléphone des coordonnées personnelles (ce qui va être questionner dans les prochains jours). On devrait connaître bientôt la décision de la direction sur une sanction ou non.

Pendant ce temps, un autre service accumule les protocoles violences car il accompagne un public très difficile, qui dépasse largement le cadre de sa mission. Et ça fait des années que ça dure. La direction ne garantie absolument pas la santé et la sécurité de ses salarié.es, mais là rien ne se passe. La direction du service n’est pas remise en cause alors qu’on est sur des faits d’une extrême gravité. Pour le moment en tout cas.

Le mandat est toujours aussi prenant, physiquement et mentalement. Je ne compte plus les heures de recherches hors temps de délégation. Mais j’apprends, et je me prépare à la guerre, avec le soutien de la section. Trop de chose grave, insensée, d’une direction en roue libre et d’un attentisme des instances représentatives du personnel. On est loin de la solidarité érigé en étendard par la direction. Affaires à suivre