Ça fait longtemps que je n’ai pas publié ici, me voilà de retour pour dépoussiérer le blog. L’envie d’écrire ne manque pas, plutôt le temps et l’inspiration. On est le 31 octobre quand je démarre le 1er jet de ce billet, et je me dis que mon mois d’octobre a été très divers et peut être raconté.
Ce mois démarre par ce qu’on aurait pu prendre, de prime abord, pour des vacances, avec une semaine passée loin dans le sud, sur la côte landaise plus exactement. Que nenni ! J’y étais pour le congrès de la fédération SUD santé sociaux, où nos journées de travail étaient du 9h-19h30, avec une soirée bonus jusqu’à 23h. On s’inflige des journées qu’on combat au quotidien… Heureusement que la mer était toute proche, les occasions étaient rare de s’éloigner. Qu’est ce qu’on peut en dire maintenant. C’est toujours intéressant de participer à ce genre de rendez-vous incontournable de nos organisations militantes. C’est là que se décide la ligne politique globale défendu, du moins en théorie puisque les syndicats départementaux, qui composent la fédération, sont libres dans leurs interventions. Ces évènements suscitent cependant toujours la même frustration : impression que ça n’avance pas assez vite, du temps passé sur des détails qui n’influencent pas le fond, sensation d’être dans une chambre d’enregistrement des votes…Si la préparation en amont du congrès dans les départements peut j’imagine amener à des débats (pas dans le mien) et donc à de l’élaboration politique, pendant le congrès, rien de tout ça. Comme on ne bosse pas dans la discussion et au consensus, on s’est retrouvé à aligner 500 votes pendant 4 jours. Bon sans surprise, nous n’aurons pas été au bout, il nous faudra une autre journée pour prolonger le plaisir en janvier ! Aucune place n’est faite au débat concernant les résolutions : une présentation de l’amendement, une montée en contre, une réponse, et c’est tout. Nous aurons de super résolution votée à la majorité, mais quid du débat politique et sa transmission ? Aux abonnés absents. Cependant, on est un petit groupe à nous organiser en groupe de travail pour proposer l’usage d’outil issue de l’éducation populaire… En espérant que ça prenne ensuite largement.

Il n’y a pas que le militantisme dans la vie (en théorie), il y a aussi le vélo ! Du 9 au 12, nous sommes parties, 3 amies et moi, dans le Cotentin à l’occasion d’une Mad Jacques, sorte de tour organisé avec des lieux à visiter et des dégustations à apprécier, le tout à deux roues. À celui-ci il faut ajouter le chargement contenant de quoi dormir, se changer, manger… Donc au poids du vélo, environ 13 kilos, il faut ajouter entre 15 et 20 kilos de bazar divers à trimballer, le tout dans la joie et la bonne humeur ! Et ça, il y en a eu ! On s’est éclaté, avec beaucoup (beaucoup) de déconne, de bons produits dévorés (le fromage de chèvre et les biscuits artisanaux, olala c’était fantastique !!), le tout sur une trace vraiment top de chez top. L’équilibre entre la route et les chemins étaient très bien, avec des voies très chouettes à suivre. Nous sommes partie de Cherbourg pour atteindre Carteret et son phare, par la jolie campagne. Que du bonheur ces 4 jours. On l’aura conclu en pique-niquant devant les grandes portes fermées des services techniques en plein cœur de Cherbourg, lieu de notre point de départ. La classe quoi. Un seul problème technique nous a touché, une crevaison sur le vélo d’une copine. On s’en sort bien de ce côté ! Et niveau météo, pas de soleil, mais pas de pluie non plus, rien pour gâcher le plaisir de rouler !


À peine rentré, des souvenirs plein la tête, que la semaine suivante démarrait sur les chapeaux de roues puisque j’animais pour la 1ère fois une formation pour mes nouvelles et nouveaux camarades élu.es au CSE de ma boite. Un peu d’histoire, le cadre légal, les attributions et moyens et hop, 4 jours sont passés. J’ai eu l’impression que ça s’est bien passé, en tout cas en tant qu’introduction et pour démystifier ce que peut être notre rôle de contre-pouvoir. J’ai un peu la sensation d’avoir fraudé quand même, je ne l’ai préparé qu’en 2 jours sur la base de documents transmis par un camarade secrétaire fédéral. Mais sinon il fallait attendre plusieurs mois, ce qui n’était pas acceptable. Au-delà de la formation elle-même, l’autre intérêt de ce genre de temps, c’est aussi de créer de la cohésion. Et c’est plus qu’important car la base de notre action se place dans et au service du collectif.

Après 15 jours de course vient le moment de souffler. Je suis ennuyé par une blessure au niveau de l’adducteur depuis quelques mois, et je me décide d’aller enfin voir mes amiEs osthéo et kiné. Le travail est en cours, et je croise les doigts que ça permette de bien soigner tout ça. Si je ne suis pas gêné pour faire du vélo, c’est pas la même concernant le badminton, puisque je me retrouve coincé, sans pouvoir avancer… Pas fou quand il s’agit d’un sport où on est censé se déplacer sans arrêt. Bon moi moins que la moyenne, j’ai quand même ma réputation de caillou !
En parlant de badminton, avec les copaines de l’équipe, on s’est rendu à Rennes le dernier samedi du mois pour voir 12h de ce qui se fait de mieux au niveau international. C’était ma 1ère expérience de ce genre avec les demis finales de l’IFB, je me contente d’habitude des tournois du coin (parfois avec du gros niveau national quand même !). Et bien c’était superbe ! C’est quand même autre chose que sur Youtube de pouvoir le vivre en vrai ! Après des matchs de très hautes factures sur la 1ère moitié de la journée, le dernier français en lice entrait en scène pour enflammer le Glaz Arena et nous offrir un match maitriser de bout en bout. C’était le feu dans les gradins !! Forcément, il y a eu un contrecoup pour la suite, mais le reste de la journée s’est déroulé et j’ai bien profité avant l’apothéose. Car pour conclure une journée déjà intense, on avait réservé un karaoké dans le coin, et c’était partie pour 2h de chant non stop ! On s’est couché tard dans la nuit après une journée plus qu’à rallonge, sans voix, mais heureux.ses !

Et tant qu’à faire, deux super films vus ce mois-ci : Une bataille après l’autre, et La petit dernière. Deux salles deux ambiances mais ce sont bien deux très bons films. Les récompenses du second me semblent complètement justifiés. ça va peut être me réconcilier avec le cinéma. J’ai perdu l’habitude depuis le covid de fréquenter les salles obscures, au-delà de la question du prix. On verra, pas de pression.
Dernier point rapide, j’ai rejoins depuis la rentrée le cercle celtique de Lanester pour apprendre enfin les danses bretonnes, et c’est très très chouette ! Et ce n’est pas que de la danse, il s’agit aussi de vivre et transmettre une culture riche, à défaut de connaître et diffuser la langue…
Je m’arrête là pour les évènements du mois, c’est bien assez, le reste est tout ce qu’il y a de plus banal. Ce mois a filé à toute vitesse, avec une diversité d’émotions formidables, pour le meilleur comme pour le pire. Je me bat avec une dépression qui s’est installée, la routinière d’automne qui revient insidieusement, trop souvent à mon goût. Mais tout ce que je viens de raconter à bien aider à garder un minimum de pêche et de moral. D’un autre côté ça m’a vidé, et j’attends (déjà) les vacances d’hiver. Prenez soin de vous, des bises !





